01/09/2013

Ischia dans la littérature

Il y a peu de temps est sortie en librairie le livre Ischia, le second noir de Gianni Mura (édition Feltrinelli). L'inspecteur Magritte, déjà protagoniste du précédent Jaune sur jaune, cette fois à lieu à Ischia en compagnie du juge Michelle Lapierre, avec laquelle il vit une relation amoureuse justement au cours de son séjour sur l'île d'Ischia. Comme il en convient du genre, la trame est habile et riche en coups de scènes, avec un final cathartique qui a pour protagoniste “Peppe o’ frances” (Peppe le français), personnage central du roman, auquel l'écrivain confie la tâche de montrer au policier parisien en vacance tous les côtés cachés, mais pas moins fascinant, de cette île au centre de la Méditerranée. 

Du reste, l'heureuse union Ischia-littérature a des origines anciennes. En sont à l'origine les historiens de l'époque classique Strabone et Tito Livio. Au Moyen âge Boccaccio et à la renaissance Ludovico Ariosto. Sans oublier en '700 l’évêque et philosophe irlandais George Berkeley et au début des années '900 les soeurs d'origine américaine Augustine et Sybil Fitzgerald. Jusqu'au magnifiques et plus récents reports de Truman Capote et Pierpaolo Pasolini. 
Ischia dans la littérature
Capote écrit en 1949: "Les îles sont comme des bateaux de façon permanente attachées à l'ancre. Y débarquer est comme parcourir une passerelle : nous sommes pris de la même sensation que celle qui nous prend lorsqu'on se trouve magiquement suspendus :  c'est alors que la Princesse entra dans la calanque du Port de ischia, à la vue des couleurs pastelle des maisons autour, le paysage parut aussi intime et satisfaisant que le battement de son propre coeur. [...] Ischia n'était pas un lieu pour la rapidité et la fugue des heures". 

Pasolini fût rapidement enthousiaste de son séjour sur l'île[...] la sensation de paix, d'aventure que me donne le fait d'être dans cet hôtel à l'intérieur de Ischia, est l'une de ces choses que la vie donne si rarement [...]. Quelque chose de merveilleux m'attend : ce que l'on attend lorsqu'on est enfant, le premier jour de vacance, et l'on a devant nous un été entier". 

Ischia dans la littérature
Les paroles les plus belles en absolue, les plus mémorables qui donnent l'idée de ce que signifie visiter Ischia, sont les dernières lignes qui concluent la poésie du commit à Ischia du grand poète W.H.Auden, intitulé Good bye to the Mezzogiorno” “though one cannot always remember exactly why one has been happy, there is no forgetting that one was”.

Rien de mieux que ces paroles qui éclairent l'émotion et la stupéfaction des nombreuses choses à faire à Ischia : quelque chose qui reste à l'intérieur, en cherchant au plus profond, même à distance d'années et qui immanquablement oblige au retour

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